Nous revoila pour le papotage de Patricia du blog Cheminsdetable. Heureusement que nous sommes dans son salon car il commence à faire sérieusement froid....
Je dédie cet article à Mina.
Environ 30% des victimes d'accidents dus à la neige doivent la vie aux chiens d'avalanche.
80% des chiens d'avalanche sont des bergers allemands
Grâce à leurs qualités de pisteur,, à leur forme physique excellente et à des entraînements réguliers, ces chiens, véritables professionnels de la neige, sont amenés à intervenir d'urgencepour secourir les hommes.
Une formation professionnel
Ces dispositions particulières sont le fruit d'un entraînement régulier dispensé au chien d'un an à quatre ans. Six à huit fois par an, il reprend les séances d'entraînement qui dure quinze jours chacune. En été, l'animal s'exerce dans la forêt où on l'incite à rechercher des volontaires, afin d'améliorer ses qualités de pistage. Tout repose sur le flair. Le chien doit savoir gratter l'endroit où il a localiser un indice olfactif.
L'apprentissage
L'élève est conduit au bord d'une tranchée d'un mètre de large et de dix mètres de long dans laquelle est installé son maître. Le trou lui apprend à regarder en profondeur et à vaincre son appréhension. A l'appel du maître, il descend. Lors de l'exercice suivant, il part sur les traces de ce dernier recouvert de neige. La recherche se complique lorsque la neige est brassée, les tranchées tracées en zigzag. Le maître, revêtu d'une combinaison étanche, se cache dans une cavité recouverte de blocs de neige. Les odeurs ne peuvent remonter que vingt-cinq minutes après par un mince filet d'air creusé avec un manche de pelle.
Plus tard, le chien devra trouver une personne inconnue puis deux ou trois victimes consentantes, dans des conditions d'enfouissement de plus en plus difficiles.
Le saviez-vous?
En Suisse, pays pionnier dans l'utilisation des chiens de secours en montagne, il existe trois cents équipes opérationnelles. La France en compte cent cinquante.
Il faut trente minutes au chien d'avalanche pour explorer un terrain d'un hectare sur une profondeur de cinq mètres et de deux à trois heures pour une équipe de vingt secouristes opérant sur la même surface.
Le chien d'avalanche a une capacité de travail de vingt minutes. C'est pendant ce laps de temps qu'il s'avère performant.
Après les St-bernard, les bergers allemands (80%) et les bergers belges (15%) ont rempli la mission de sauveteurs en montagne. On trouve aussi des beaucerons, des leonbergs, des schnauzers et des labradors.
Des secours organisées
On compte actuellement des équipes cynophiles tant chez les CRS que chez les gendarmes. Elles ont été rejointes en 1973 par des équipes civiles. En 1977, a été crée un brevet national de maître-chien. En 1978, les secouristes de la Sécurité civile ont inauguré leur première association puis se sont regroupés en 1984 au sein de la Fédération nationale des maîtres-chiens d'avalanche.
L'efficacité des recherches repose sur les liens établis au sein de l'équipe cynophile. Le maître, un bénévole professionnel de la montagne, moniteur, pisteur, pompier, secouriste, doit montrer beaucoup de patience et un grand sens de la pédagogie canine. En effet, le chien travaille bien, mais pas longtemps. Lorsque ce dernier n'a pas réussi l'exercice demandé, il doit être félicité et encouragé. Car le seul intérêt de l'animal consiste à faire plaisir à celui qui s'occupe de lui. Aussi, une relation très amicale doit être tissée dans la vie de tous les jours entre le maître et son compagnon.
Costauds et bien équilibrés
La sélection est sévère parmi les candidats appelés à faire montre de courage et d'endurance. Les chiens doivent aussi répondre à des critères physiques. Une fourrure longue ne convient pas. Mouillée, elle freine l'animal et l'alourdit. Aussi le Saint-Bernard à forte corpulence, au poil épais, a-t-il été remercié et supplanté prt des canidés de taille plus modeste, dotés d'un bon sous-poil laineux, à l'instar des chiens de berger. Ces derniers, au caratère sociable, bien équilibré, auxquels on apprend l'obéissance et le rapport, savent conserver leur sang-froid dans des situations mouvementés, quand ronronnent les hélicoptères, passent les chenillettes, vont et viennent sondeurs et secouristes.
Opération sauvetage
Lorsque l'accident est là, le temps d'intervention est compté. Maître et chien sont déposés sur le terrain par hélicoptère, téléphérique, télésiège...Suspendu au bout d'un câble et maintenu par des harnais, l'animal descend, et une fois libéré, part, la truffe au ras du sol, explorer le terrain. Il marque l'arrêt, dégage la neige à grands coups de griffe. Avec un bâton, le secouriste sonde, découvre un ski, tandis que vingt mètres plus bas, le canidé va gratter à nouveau, décelant l'odeur, qui à travers l'épaisse couche, s'exhale du corps de la victime. Seule une truffe canine perçoit de telles subtilités.
Au travail, ils consomment 4 000 calories par jour
Tout chien d'avalanche fait lobjet d'un suivi vétérinaire très régulier. Rythme cardiaque, état des yeux (risques de lésions sont fréquents à cause de la réverbation sur la neige), de l'appareil locomoteur, alimentation (lors d'une journée d'exercice, le chien doit consommer entre 3 500 et 4 000 calories)...tout est passé en revue. Chaque jour, ses coussinets sont enduits de graisse afin d'éviter les engelures.
Merci pour cet excellent article .
Bisous.