L'orque, chasseur habile
Baptisé par les marins " dauphin des enfers", l'orque ou épaulard est un redoutable prédateur.
Ce prédateur rusé n'a jamais attaqué l'homme (sauf en captivité)
Le plus grand des dauphins est un chasseur qui se nourrit de poissons, de phoques, de manchots et de baleines!
Des proies très variées
Les orques sont présents dans l'ensemble des océans et des mers. Ils se situent au sommet de la pyramide alimentaire dans le milieu marin et s'attaquent à des proies parfois plus grosses qu'eux. Ils se déplacent en bandes (entre 25 et 30 individus) et chassent l'ensemble de la faune sous-marine et littorale des côtes et des zones pélagiques qu'ils fréquentent. Certains groupes sont sédentaires et trouvent au fil des saisons la nourriture qui leur est nécessaire; d'autres migrent, attentifs aux déplacements des bancs de poissons, aux zones de reproduction des mammifères marins et des oiseaux comme les manchots. Ils pratiquent la même technique envers les manchots, qui malgré leur nage rapide, se font gober quand ils ne détectent pas à temps le prédateur. Dans l'océan Antarctique, les orques attendent les jeunes phoques à proximité des plages où se déroulent les mises bas, n'hésitant pas à surgir de l'eau pour les happer jusqu'en limite de grève. Les orques se servent de leurs dents pour déchirer leurs proies en morceaux qu'ils avalent sans mâcher.
L'orque s'adapte aux écarts de températures et chasse dans tous les océans avec la même efficacité.
L'éducation des petits
Durant l'été austral, les orques marquent une préférence pour les eaux froides en raison de leur richesse. L'éducation des jeunes se réalise par l'observation qu'ils font des adultes. En provoquant des vagues par des mouvements natatoires, ces derniers apprennent à leurs petits à harceler les phoques et les lions de mer réfugiés sur des glaces flottantes jusqu'à ce que la panique gagne leurs victimes; quand les Pinnipèdes se précipitent à l'eau, il ne leur reste plus qu'à les cueillir.
Ce phoque est en danger: l'orque s'attaque à tous les cétacés et même à la baleine.
Le saviez-vous?
On distingue la femelle du mâle par la grande nageoire dorsale triangulaire que ce dernier exhibe hors de l'eau.
Les mâchoires des orques sont armées de deux rangées redoutables de dents coniques qui peuvent mesurer 5 cm de diamètre (de 40 à 50 dents).
Les anglais appellent l'orque "baleine tueuse" à cause de son comportement agressif.
Curieusement, aucun orque n'a jamais attaqué d'homme, même quand des plongeurs s'immergeaient pendant qu'il chassait.
Les orques pratiquent le spy hopping, littéralement le saut d'espion, en sortant leur tête verticalement hors de l'eau. Ils peuvent ainsi inspecter les environs.
Le mâle peut atteindre un poids de 10 tonnes.
En Australie, un groupe d'orques s'était fait complices des baleiniers en rabattant les Mégaptères migrateurs dans une baie proche du port de pêche puis en déléguant l'un d'entre eux pour les prévenir. Il ne restait plus aux hommes qu'à les harponner, tandis que les orques empêchaient de sonder; pour les "remercier", les baleiniers consentaient à abandonner à leurs mercenaires marins les langues des baleines!
Il chasse en bandes et la nageoire dorsale signale des mâles à coup sûr: elle peut atteindre 2 m de haut.
Une stratégie élaborée
Se déplaçant en marsouinant, c'est-à-dire en bondissant sur les vagues, les orques nagent en groupes très cohérents; en vistesse de croisière, ils évoluent entre 10 et 15 km/h mais atteingent 45 km/h en vitesse de pointe. On a observé que ces bandes sont constituées de véritables familles, très soudée; les cétacés entretiennent en permanence un dialogue grâce à des signaux acoustiques qui renforcent leur cohésion. Les cétologues pensent qu'ils échangent des informations pour élaborer leur tactique de chasse. Les orques pratiquent une stratégie d'encerclement, en particulier lorsqu'ils traquent les bancs de saumons, de thons ou de morues. Quand ils déclenche la curée, ils choisissent leurs victimes et se nourissent selon un ordre basé sur la hiérarchie sociale établie. Quand les proies sont plus "dangeureuses", seuls les grands mâles attaquent. Les orques s'aventurent également dans les abysses où ils débusquent les calmars et les forcent à se regrouper avant de les dévorer. Les poissons et les céphalopodes representent les 2/3 de leur alimentation.
Le plus féroce et le plus vorace des cétacés saute souvent à près de 1,5 m au-dessus des vagues.
La chasse à la baleine
Quand les baleines se rassemblent pour se reproduire, les orques sont aussi au rendez-vous. Ils commencent par poursuivre les grands cétacés pour les fatiguer et les isoler. Puis ils attaquent à tour de rôle la baleine affaiblie et lui déchirent la nageoire caudale pour l'empêcher de se défendre et de fuir. Blessée et handicapée, elle sera dévorée vivante par la meute. Il leur arrive aussi de se précipiter à plusieurs sur la tête des cétacés pour bloquer leur évent et les étouffer en les noyant! Ce comportement signifierait que les orques ont intégré dans leurs méthodes de chasses les besoins respiratoires des baleines en contrariant cette exigence vitale pour parvenir à leurs fins.
Son corps fusiforme est particulièrement robuste.
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