Au bon air de la Terre.

Notre planète est protégée par une fine enveloppe gazeuse répartie régulièrement autour du globe. Cet air que nous respirons, lui-même façonné par la vie, est essentiel à notre existence.

 

Confinés dans leur habitacle, les voyageurs de l'espace savent qu'ils ne pourront sortir de leur vaisseaux qu'avec un équipement protecteur: sans combinaison ni une bonne provision d'air, c'est la mort assurée.

Ainsi, les hommes se sont si bien habitués à l'atmosphère terrestre qu'elle est aujourd'hui indispensable à leur survie. Pourtant, après la formation de notre planète, l'ambiance était plutôt irrespirable!

 

La bonne formule

Mélange,entre autres, de dioxyde de carbone (en quasi-totalité), d'azote, de vapeur d'eau et d'un peu de méthane, l'atmosphère primitive n'était pas vraiment accueillante. Il manquait un ingrédient qui allait boulverser la donne: l'oxygène.

Ce dernier est entré en scène un peu après les débuts de la Terre, quand, il y a deux milliards d'années environ, les premiers organismes photosynthétiques sont apparus. Ils ont fabriqué de l'oxygène qui s'est échappé dans l'atmosphère. Et, comme leurs cadavres sont restés dans les sédiments marins, leur contenu en carbone n'a pas rejoint l'atmosphère. Ainsi, au fil des millénaires, le taux d'oxygène a lentement grimpé à mesure que celui en carbone baissait. Aujourd'hui, notre atmosphère est composée en grande partie d'azote (77%), d'oxygène (21%) et d'eau (1%).

 

L'ozone, protecteur de la vie

En même temps que l'oxygène, un nouveau venu à fait son apparition: l'ozone. Ce dérivé de l'oxygène (il comporte trois atomes d'oxygène au lieu de deux) joue un rôle majeur dans la protection de la vie. En effet, il absorbe certaines des rayonnements ultraviolets qui sont émis par le soleil: extrêmement nocifs, ceux-ci pourraient  empêcher le développement de tout organisme vivant en lésant son ADN.

L'ozone est concentré dans une bande d'atmosphère située à 25 km d'altitude. Mais l'activité industrielle humaine et les gaz émis par les voitures ou les avions ont tendance à en déminuer la quantité. La surveillance de cette précieuse protection est plus que jamais nécessaire.

 

Entre le sol et le vide interplanétaire

Avec ses 80 km, l'atmosphère semble bien mince par rapport aux 3 600 km qui séparent la surface de la Terre du noyau. Mais le passage vers le vide interplanétaire se fait progressivement et il n'existe pas de véritable frontière: ainsi les aurores boréales, phénomènes en grande partie atmosphériques (interaction entre des particules chargées issues du vent solaire et certains atomes de notre atmopshère comme l'azote et l'oxygène), se produisent jusqu'à 400 km d'altitude.

On distingue dans l'atmopshère plusieurs couches que différencie leur température:  ce sont respectivement, de la plus proche de la surface de la Terre à la plus éloignée, la troposphère, la stratosphère, la mésosphère et la thermosphère. La température est plus basse dans les deux premières couches que dans les deux dernières. De grandes variations de température sont à l'origine des perturbations qui brassent en permanence l'atmosphère terrestre, favorisant ainsi les échanges entre les région polaires et équatoriales. Ces phénomènes agissent surtout sur la base de l'atmosphère, à basse altitude.

 

Quel temps sur Vénus?

L'atmosphère du vaisseau spatial Terre a bien l'air unique dans le Système solaire. Une première distinction apparaît entre les quatre planètes les plus proches du soleil et les plus lointaines: les premières ont un sol sur lequel il est posible de se poser, les autres (les planètes géantes) sont constitués d'un matériau gazeux de densité variable. Si l'on compare Mercure, Vénus, Mars et la Terre, on observe déjà des écarts de températures considérables. Sur Mercure, qui ne dispose pas d'une atmosphère, la température varie de 350°C dans les zones exposées au soleil à -150°C à l'ombre. Sur Vénus, l'effet de serre considérable à transformé l'atmopshère en une véritable fournaise de près de 490°C; quant à la pression, elle est telle (90 fois supérieure à celle de la Terre) que nous ne pourrions nous poser sur cette planète sous peine d'être immédiatement écrasés!

 

La preuve par le fer

Avant de pouvoir s'accumuler dans l'atmosphère, l'oxygène libéré par les premiers êtres vivants a d'abord oxydé certains minéraux des roches, dont le fer. Les couleurs particulières de ces roches sont la preuve que l'oxygénation de l'atmosphère. Peu à peu, tout ce qui pouvait être oxydé l'a été. Tout l'oxygène produit par la vie a alors rejoint l'atmosphère, augmentant la différence de concentration avec le dioxyde de carbone.