Je dédie cet article à CADIX.

 

Petit problème aujourd'hui avec canalblog....Mon post s'est envollé et impossible de mettre une photo de couverture pour l'article.....

 

Une collaboration fructueuse.

Pour assurer leur reproduction, les plantes doivent faire transporter le pollen, qui contient leurs cellules mâles, vers d'autres fleurs. Beaucoup utilisent les animaux comme convoyeurs en exsudant à leur intention un délicieux nectar sucré.

 

 

 

Les oiseaux buveurs de nectar, comme ce souimanga à collier, sont particulièrement attirés par les fleurs de couleurs rouge ou orange. Ils sont munis d'un bec assez long pour atteindre le fond de l'étroite corolle.

 

Asie tropicale. Un oiseau nectarinier, petit oiseau buveur de nectar, volette autour de bouquets de gui à fleurs explosives. Au passage, il pique le bouton floral aux couleurs vives. Sous la pression, le bouton éclate, projetant du pollen qui couvre le plumage de l'oiseau tandis qu'il plonge le bec dans la corolle pour en boire le suc. Sans cette intrusion, la fleur ne pourrait s'ouvrir et dégénèrerait en restant stérile...Cela vaut bien quelques gorgées de nectar!

 

 

 

Souimanga de Gould

 

 

 

Souimanga de Christina

 

 

 

Souimanga siparaja

 

 

 

Souimanga de Palawan

 

 

 

Souimanga oreillard

 

 

 

Souimanga à queue verte

 

 

 

Souimanga de Vigors

 

 

 

Souimanga queue-de-feu

 

 

 

Souimanga à poitrine rouge

 

 

 

Souimanga de Hunter

 

 

 

 

 Souimanga chalybée

 

 

 

 

 Souimanga de Preuss

 

 

 

 

 Souimanga à plastron rouge

 

 

 

Souimanga royal

 

 

 

Souimanga à longue queue

 

 

 

 

 

Echange de bons procédés

Colibris d'Amérique, sucriers des Antilles, souimangas d'Afrique et d'Asie, méliphages d'Australie, dicées d'Asie du Sud-Est, oiseaux à lunettes de Nouvelle-Zélande, les oiseaux butineur sont nombreux, surtout dans les régions tropicales. Ils trouvent dans la corolle des fleurs (l'ensemble des pétales) de quoi satisfaire leur appétit: nectar et petits insectes.

Et, tout en passant de fleur en fleur, Ils transportent et déposent le pollen, participant ainsi sans le savoir à la reproduction de la plante. Mais ils ne sont pas toujours indispensables - sauf dans le cas des gui explosifs -, car les insectes ou le vent peuvent eux aussi jouer le rôle de pollinisateurs. L'étroite collaboration des oiseaux et des végétaux à fleur est pourtant une histoire ancienne: les espèces les plus primitives de nombreuses familles de plantes sont fécondées par les oiseaux; et, ceux-ci - ou leurs ancêtres - pollinisaient déjà les premières fleurs. Puis les chauves-souris et surtout les insectes ont à leur tour servi d'intermédiaires efficaces.  Dans les régions tempérées, ces derniers sont d'ailleurs les seuls animaux à guarantir le transport du précieux pollen, sauf en Amérique du Nord, où existent quelques colibris.

 

 

 

Colibri à gorge blanche

 

 

 

Colibri à gorge noire

 

 

 

Colibri de Delphine

 

 

 

Colibri de Fanny

 

 

 

Colibri de Matthews

 

 

 

Colibri de Mitchell

 

 

 

Colibri à menton bleu

 

 

 

Sucrier brillant

 

 

 

Sucrier pourpre

 

 

 

Sucrier à jambes rouges

 

 

 

 

 

Méliphage peint
 

 
Méliphage à oreillon gris
 

 
Méliphage à cou jaune
 

 
Méliphage de Nouvelle-Hollande

 

Des partenaires en harmonie

De grande taille, à corolle profonde, souvent rouges ou orange, les fleurs qui attirent les oiseaux possèdent même des tissus résistant au coups de bec peu subtils. Car chaque plante est adaptée à son pollinisateur. Ainsi, les fleurs à chauves-souris ou à papillons de nuit exhalent des odeurs fortes, capiteuses; celles qui séduisent les insectes sont en général plus petites et intègrent une couleur que nous ne percevons pas, l'ultraviolet.

De leur côté, leurs partenaires ont évolué pour être le plus performants possible: pas question d'avoir une langue trop courte qui ne permettrait pas d'attendre le nectar!

 

 

 

Dicée à dos rouge

 

 

 

Dicée à tête écarlate

 

 

 

Dicée à ventre orange

 

 

 

Dicée des Célèbes

 

 

 

 Cynopterus brachyotis

 

 

 

Le museau allongé et la longue langue de cette chauve-souris (Cynopterus sphinx) lui permettent de lécher le nectar des fleurs ou la chair sucrée des fruits.

 

 

 

 Eidolon helvum

 

 

Les parfums de la nuit

Sous les tropiques, la nuit. Attirés non par les couleurs, mais par le parfum enivrants des corolles, de petites chauves-souris au vol léger s'accrochent de leurs griffes aux fleurs, plongent le nez dans l'amas des étamines et lèchent le nectar. Leurs mâchoires atrophiées, leur nez allongé pourvu d'excroissances, leur longue langue râpeuse munie de poils pour ramasser pollen ou nectar révèlent leur adaptation à ce régime alimentaire particulier. Le pollen s'accroche aussi sur la fourrure du dos ou de la tête de l'animal lors de son passage.

L'avenir du baobab d'Afrique, du calebassier d'Amérique, du kapokier d'Asie, du cactus-cierge du Mexique dépend ainsi de ces petites chauves-souris floricoles.

 

 

 

Babobab africain

 

 

 

Fleur du baobab africain

 

 

 

Calebassier

 

 

 

Fleur du kapokier

 

 

 

 

 

Bourdon
 

 
Moro sphinx
 

 
Piéride de la cléome
 

 
Cétoine dorée
 
Une affaire de spécialistes
Oiseaux et chauves-souris ne prennent guèrent soin de leur garde-manger. Après leurs visites, les fleurs sont abîmées ou déchirées...Un tel sans gène peut se retrouver chez certains insectes peu spécialisés comme les perce-oreilles, les punaises et les coléoptères.
Mais la plupart des insectes, qui représentent la majorité des pollinisateurs, sont bien adaptés et ont chacun une spécialité. Les mouches et les petites guêpes ont un faible pour les minuscules fleurs rassemblées en capitules (famille de marguerites) ou en ombelles (carottes, par exemple). Les abeilles, munies d'une longue langue, et surtout les papillons, à la trompe déroulante, préfèrent se cantonner aux fleurs plus grosses dotées d'une corolle profonde. L'interdépendance entre la fleur et son pollinisateur peut-être extrêmement étroite: ainsi, en 1862, Darwin décrivit une orchidée de Madagascar dont la corolle, de 29 cm de profondeur, contenait 4 cm de nectar. Il en déduisit l'existence d'un insecte muni d'une trompe de 25 à 30 cm de long. Tourné en ridicule par certains, sa théorie fut vérifiée en 1903 après la capture d'un papillon de nuit, un sphinx, dont la trompe mesurait 25 cm...
L'abeille domestique, qui ne consomme que du nectar et du pollen de sa naissance à sa mort, porte les marques de sa dépendance; les pièces de sa bouche se sont modifiées pour former une langue capable de lécher le nectar; ses pattes sont munies de peignes et de brosses pour recueillir le pollen, et d'une corbeille armée d'une forte épine pour y fixer les pelottes qu'elle confectionne.
 

 
Mouche dorée
 

 
Mouche verte
 

 
Guêpe maçonne
 

 
Guêpe-coucou
 

 
Perce-oreille
 

 
L'orchidée ophryx miroir adopte la forme et l'odeur d'une femelle d'abeille solitaire. Pour renforcer l'illusion, certaines zones de la fleur réfléchissent les ultraviolets - invisibles à nos yeux mais perçus par les insectes.
 

 
Abeille solitaire

 

 

Charmes et traquenards

Avec ses magnifiques fleurs blanches marbré de rouge de plus de 40 cm de diamètre, la stapélie d'Afrique tropicale est d'une surprenante beauté. Tout aussi déroutant est son parfum. Elle exhale en effet une douce odeur...de viande en décomposition! Précisons qu'elle a choisi de se faire polliniser par des mouches vivant sur les cadavres...Vous avez donc peu de chances d'en trouver chez votre fleuriste. La rafflésie de Sumatra - la plus grande fleur du monde, avec près de 1 m de diamètre - ou les arums ont opté pour la même stratégie. Les mouches se retrouvent même souvent piégées dans une chambre fermée, le temps de s'enduirent de pollen avant de recouvrer la liberté.

Certaines orchidées, comme les ophryx, préfèrent tromper les insectent plutôt que les nourrir. Par sa forme et sa couleur, la fleur copie plus ou moins bien la femelle de l'abeille en visite.

Mais, surtout, la plante synthétise une odeur qui imite la phéromone sexuelle émise par la femelle pour attirer les prétendants. Les mâles, affolés d'amour et trompés par ce travesti végétal, viennent s'accoupler aux fleurs. Ils repartent avec du pollen collé sur le corps, prêts à féconder la prochaine fleur qui subira leur assaut.

 

 

 

Stapélie

 

 

 

Rafflésie

 

Fruits et légumes sous dépendance

Savez-vous que, sans les insectes, les étals de fruits et légumes seraient bien peu fournis? Leur rôle a, en effet, été particulièrement bien étudié par les agronomes. Par exemple, 60% des fleurs donnent un fruit sur les pommiers visités par les abeille, contre 5% seulement dans les pommiers isolés des insectes. Et ces rares fruits sont moins bien formés que les autres.

La pollinisation de certaines fleurs dermées, comme celle des légumineuses (pois, luzerne, trèfle), est impossible sans les insectes. La culture de la vanille, orchidée du Mexique, n'a pu se développer hors de sa région d'origine que lorsque l'homme eut compris qu'il lui fallait la féconder à la main, en l'absence de son pollinisateur naturel.

 

 

 

Luzerne du littoral

 

 

 

Trèfle alpin

 

 

 

Trèfle des champs

 

Les acrobates aériens

Chaque fleur contenant peu de nectar, les animaux pollinisateurs sont contraints d'en visiter plusieurs par repas. Alors, pourquoi perdre son temps à se poser puis à redécoller? Certains, comme les sphinx, les chauves-souris glossophages, les oiseaux-mouches ou le papillon pharmacophagus, se ravitaillent en vol. Ils sont capables de faire du surplace, voire de voler à reculons ou latéralement. Pour pomper le nectar, ils déroulent une trompe, allongent une langue démesurée ou plongent un long bec recourbé au voeur de la corolle.

 

 

 

Anoura geoffroyi

 

 

 

Chauve-souris mexicaine à queue libre

 

 

 

Pharmacophagus antenor

 

 

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Colibri thalassin

 

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 Souimanga orangé

 

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Souimanga asiatique