Les zébrures ne sont pas une pure coquetterie. Elle constituent une véritable protection.
Au crépuscule, le zèbre, grâce a ses rayures, devient invisible.
Les rayures camouflent le zèbre, trompent l'adversaire, chassent les insectes et servent de carte d'identité infalsifiable....Bref, elles représentent vraiment beaucoup d'avantages pour qui veut couler des jours heureux en Afrique.
En quoi sont-elles une protection?
Le port de rayures chez le zèbre a fait naître bon nombres de théories dans les milieux scientifiques et autant de controversent. Selon l'explication fournie traditionnellement par les éthologues, les rayures servent de camouflage. Elles seraient destinées à tromper le prédateur. Il est vrai que ces équidés, qui vivent davantage dans le sud et le sud-est de l'Afrique sur de vastes étendues sauvages, ne sont pas épargnés par les attaques de fauves, surtout lorsqu'ils partent à la recherche de leur nourriture. Or, à l'heure ou le zèbre va quérir sa provande, à l'aube et au crépuscule, ses rayures noirs se fondent dans l'obscurité et sont totalement invisibles au delà de 50 m.
De plus, elles rendent flous les contours de l'animal, abusant ainsi les prédateurs. Le zèbre semble plus gros qu'il ne l'est en réalité, l'avant se confondant avec l'arrière, les pattes postérieures étant à peine distinctes des pattes antérieures. Pour le lion, qui a besoin d'évaluer avec précision la distance qui le sépare de sa proie afin de lui asséner le coup de grâce à un endroit très précis de la nuque, ce tour de magie a un effet pour le moins inhibiteur. Où frapper? Telle est la vrai question! En fait, les rayures du zèbre ont pour fonction de brouiller la perception du lion, qui ne peut alors plus se concentrer sur sa victime. Presque imparable, surtout si l'attaquant est jeune, vieux ou malade il manque alors d'adresse. Où commence, où fini la robe du zèbre? Mystère!
Hormis le fait que leurs rayures les protègent des prédateurs, elles constituent sans doute un moyen de reconnaissance précis au sein d'une harde. D'un zèbre à l'autre, les rayures ne sont en effet pas les mêmes. Un peu comme nos empreintes digitales...
Se reconnaissent-ils entre eux?
Partant du dos, les rayures descendent latéralement sur le tronc, se prolongent sous le ventre. Depuis la crinière, elles entourent l'encolure. Mais c'est au niveau de la tête et des membres que se situent les différences les plus flagrantes. Cela permet aux individus mais aussi aux espèces de se reconnaitre. En effet, le zèbre de Grévy porte des rayures fines, le zèbre commun est paré de rayures larges au tracé net, et le zèbre de montagne possède des rayures verticales clairement disposées sur le flanc.
La région de l'arrière-train présente également quelques indices qui permettrons de faire la différence. Le zèbre de Grévy affiche une épaisse rayure noire bordée de chaque côté d'une zone blanche. Cette marque épaisse se confond avec la ligne centrale du zèbre commun. Quand au zèbre de montagne, il montre un fin motif grillagé en bordure de ligne centrale. Des nuances qui ne trompent personne, surtout pas les zèbres.
Des rayures rafraîchissantes.
On suppose que la robe noire et blanche du zèbre est beaucoup plus rafraîchissante qu'une robe unie et foncée. Par le jeu des bandes noires et blanches, la chaleur circule mieux et ne reste pas concentrée comme c'est le cas sur une surface unie. Plus le climat est chaud, plus les équidés sont rayés.
Néanmoins l'énigme demeure puisque le zèbre de montagne fait exception. il est rayé alors qu'il vient des régions moins chaudes du Sud.
Les insectes hésitent à atterrir sur cette robe à motifs.
A la différence d'autres équidés à la robe unie, le zèbre est peu importuné par des insectes qui hésiterient à atterrir sur une surface à motifs. Même si, en Afrique tropical, le cheval est plus exposé aux piqûres d'insectes que ne l'est le zèbre dans le sud et le sud-est de l'Afrique.
Un repère situé sur l'arrière-train.
Lorsqu'il prend la fuite, le zèbre à besoin de fixer son regard sur un repère "vivant", situé sur l'arrière-train d'un de ses congénères, ce qui lui permet de ne pas s'égarer lors d'une course éperdue. A l'instar des gazelles, qui se repère sur leur "miroir", une tache blanche située sur le haut de leur croupe, les zèbres s'attachent à l'arrière-train de leurs petits amis: une sorte de lien visuel entre membres d'une même harde. Les rayures renforcent ce qui attache l'individu au groupe. Cette reconnaissance est d'autant plus aisée que ces équidés passent leur temps à se toiletter mutuellement. Ils ont donc (si l'on peut s'exprimer ainsi) le nez dessus.Ainsi, lorsqu'ils se grattent dans la région de la crinière, ils ne peuvent ignorer les quelques lignes verticales, placées juste devant leurs yeux.
La robe des autres équidés.
L'âne africain, porte une robe beige clair avec une raie noire le long de la colonne vertébrale et souvent une autre perpendiculaire, sur l'épaule. Le ventre, le museau et les extrémités sont blanc rayé de noir.
L'âne asiatique, encore appelé onagre ou hémione, est paré d'une robe beige clair, avec une raie noire le long de la colonne vertébrale; son ventre et son museau son blancs et ses jambes dépourvues de rayures.
Le kiang, le plus grand des ânes asiatiques, possède une robe aux couleurs plus contrastées.
Le cheval de Przewalski possède une robe brune traversé d'une raie foncée le long de la colonne vertébrale.
Secret de zèbre.
Le dessin de la robe est acquis dès la naissance et il reste sans changement pendant toute la vie du zèbre. Mais la couleur varie. Elle est brune chez les jeunes, noire chez les adultes.
Des rayures très convoitées.
Le zèbre de montagne, est bien adapté à la montagne. Sur sa croupe est dessinée une série de rayures perpendiculaires à celles du corps. Ses sabots durs lui permettent de se déplacer sans mal sur le sol rocailleux. Il en existent deux sous-espèces: le zèbre du Cap et le zèbre de Hartmann. Le premier est le plus petit équidé sauvage du monde, avec un poids de 250 kg. Il est protéger dans un parc d'Afrique du Sud, le Mountain Zebra National Park. Le second, qui atteint une hauteur de 1,50 m au garrot, est classé comme animal vulnérable par les organismes de protection internationaux. Par ailleurs, le zèbre de Grévy est le plus grand et le plus élégant des zèbres. Il porte des rayures plus fines et plus rapprochées. Sa robe fait l'objet d'un trafic intense, et interdit, qui met sa survie en danger.
Bisous