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11 novembre 2017

Le porc-épic: des piquants éjectables

Craintif, mais courageux et belliqueux si nécessaire, le porc-épic n'hésite pas à se mettre en boule.

 

Les turcs le surnomment "lanceur de flèches"

A première vue, ce n'est qu'un innocent petit rongeur, mais survienne un ennemi, il dresse sa huppe frontale, hérisse les longs piquants qui garnissent son dos pour devenir une forteresse que l'on attaque pas sans risques.

 

 

 

Ce noctambule plutôt craintif se métamorphose en vaillant guerrier face à un ennemi. Se retournant, dressant les épines de son dos et les maintenant vers son agresseurs, il tente de le dissuader.

 

Ses défenses naturelles

Le porc-épic n'est pas un petit animal fragile. Survienne un prédateur - le plus souvent un félin ou un canidé sauvage - et il se place en position de combat. Il cherche rarement son salut dans la fuite mais, courageux fait face au danger....en tournant le dos à l'ennemi. Il essaye d'intimider son adversaire en faisant vibrer des épines et en poussants des grognements, véritables cris de guerre. Dressant les longues épines de son dos, les maintenant toujours tournées vers son agresseur et procédant à des volte-face rapides, il espère bien le dissuader. Le félin semble douter. Le jeu en vaut-il la chandelle? Basculant d'une patte sur l'autre, essayant de le prendre à contre-pied, il fait le siège de cette forteresse mobile hérissée de pointes. Maître porc-épic n'hésite pas à lancer une contre-attaque soudaine, à faire une sortie. Il peut charger brusquement en arrière, toutes lances tendues ou opérer des mouvements latéraux aussi vite que s'il allait vers l'avant. Parfois, surpris par la rapidité de cette manoeuvre, l'assaillant, blessé au museau ou aux pattes, doit abandonner la partie.

 

 

 

Un arsenal mobile

Chaque espèce de porc-épic possède des piquants particuliers. La grande famille de l'Ancier Monde, les Hystricidés, présente certains caractères en commun. Leur corps dépasse rarement plus de 50 cm pour un poids maximum de 30 kg. Ils bénéficient, atout non négligeable lorsqu'il s'agit d'être toujours prêt à la riposte, d'un ouïe exceptionnellement fine et d'un bon odorat. Mais leur arme principale, ce sont bien sûr les piquants parmi lesquels on distingue plusieurs types: piquants d'une quarataine de centimètres à pointes rigides, dards particulièrement acérés et longues soies de 20 cm environ à l'extrémité souple. Tout cet arsenal est directement planté sur le dos de l'animal. Lorsque celui-ci bande ses muscles puissants ou fait rapidement volte-face, il n'est pas rare que la pointe d'un piquant ou un dard ne se détache et ne soit projeté tel un javelot. Des comptes rendus scientifiques font état de piquants lancés à plusieurs mètres et avec une telle force qu'ils peuvent rester accrochés dans le tronc d'un arbre. Les Turcs d'Europe, d'ailleurs le surnomme "hérisson lanceur de flèches".

 

 

 

Sur son dos, le porc-épic porte plusieurs sortes de piquants: des dards acérés, de longues épines rigides d'une quarantaine de centimètres et des soies plus souples.

 

Devise

" Qui s'y frotte s'y pique": telle était la devise du roi de France Louis XI (1423-1483). Cependant l'emblème royal en ce temps là, n'était pas un porc-épic mais beaucoup plus prosaïquement, un fagot d'épines.

 

Plus de 30 000 piquants sur le dos d'un seul animal!

Les porcs-épics de l'Ancien Monde appartiennent à la famille des Hystricidés et ceux du Nouveau Monde à la famille des Eréthizontidés. Le plus célèbre de ces derniers, le porc-épic nord-américain, Erethizon dorsatum, est une espèce essentiellement arboricole. Il possède une queue puissante qui lui sert d'appui pour grimper aux arbres. Ses piquants sont relativement courts, une dizaine de centimètre, mais particulièrement nombreux. On en a compté plus de 30 000 sur le dos d'un seul animal.

 

 

 

Les Anciens, surtout les Grecs qui le connaissaient à peine, le considéraient comme l'un des animaux les plus dangereux de la Terre. Ils pensaient que ses épines étaient empoisonnées et qu'il avait la capacité de les lancer, telles des flèches, à une grande distance. S'il est vrai que ces croyances sont plus mythiques que réelles, les prédateurs hésitent tout de même à venir se frotter de trop près à ses piquants.

 

Apprendre à se défendre

Les bébés viennent au monde coiffés de piquants. Mais ceux-ci sont couchés et souples. Selon les espèces, ils durcissent en quelques minutes ou en quelques heures. On est jamais protégé trop tôt. Les chahuts entre jeunes dégénèrent en véritables combats. Tout en cris, en grognements et en mouvement d'intimidation, ces querelles de familles sont de bons exercices de défense civile. Les jeunes y apprennent le mépris de la peur,, l'agilité et la rapidité. Ils leurs seront nécessaires un jour ou l'autre. Certaines étudent parlent de "dances" de porc-épics. On a vu deux de ces animaux se suivre à vitess rapide tout en faisant des figures, sautant en l'air tous piquants au vent. Ils semblaient y prendre un grand plaisir et y mettre un véritable sérieux. On peut y voir un entrainement au sport guerrier. Par chance, si les dards se cassent alors que ces animaux sont encore jeunes, ils peuvent repousser.

 

 

 



 

Sonnettes d'alarme
L'extrémité de la queue des porcs-épics du genre Hystrix est garnie de capsules cornées et creuses qui fermés à la naissance, s'ouvrent par la suite. En les secouant, ils peuvent les faire claquer les unes contre les autres, produisant ainsi un bruit de clochettes. Cela souligne d'ordinaire l'excitation ou la peur.

 

 

 

 

 

Des dards en forme de crochet

Les piquants des porcs-épics de l'Ancien Monde se termient par des petites pointes en forme de crochet. Lorsqu'elles entre dans la chair d'un prédateur, ces pointes se comportent comme des harpons, et ne peuvent être arrachées qu'au prix de terribles douleurs. Pire, en essayant de les retirer, la victime ne fait qu'agraver les choses. En effet, ces épines progressent dans les chairs de l'animal ou rythme de quelque 25 mm par jour.

 

 

 

 

Le saviez-vous?

Dans de nombreuses sociétés de l'Ancien Monde, les dards ou les piquants de porc-épic étaient utilisés pour fabriquer des pointes de flèches ou d'aiguilles. Ils servaient aussi, tout comme ses incisives, de gri-gri. On leur attribuait un pouvoir magique.

 

 

 

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Commentaires
F
Bonsoir et bien je ne fais pas m'y frotter car déjà avec la chance que j'ai là j’ai des doutes .Mais j'aime bien ces animaux bonne soirée
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C
merci pour ce reportage comme toujours passionnant<br /> <br /> ouille ça pique chez toi et il est vraiment fort le porc épic.....je n'ne ai jamais vu<br /> <br /> gros bisous<br /> <br /> patricia
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G
Bonjour Wolfe, moi je trouve le porc-épic attachant comme animal, je n'irai pas faire copain copain avec lui, mais il me plait bien. Très bel article. Bonne journée
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D
Bonjour Wolfe c'est un très bel article que tu offre mais je reste à distance se sont des très jolies photos bon dimanche bisou Claudine Daniel
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M
J'avais déjà vu un porc-épic mais il n'avait pas joué de ses clochettes pour moi et j'ignorais complètement cette particularité.<br /> <br /> Bon dimanche Wolfe.<br /> <br /> Bisous
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