Un chemin parmi les étoiles.
Longue traînée blanchâtre, dans le ciel, la Voie lactée est l'élément visible d'un gigantesque rassemblement d'étoiles: notre galaxie. C'est l'une des briques qui, avec des centaines de milliards d'autres, constitue l'Univers.
Par une belle nuit d'été, levez les yeux: vous verrez certainement comme une bande claire barrant le ciel. Ce que vous contemplez est en fait la trace d'un ensemble de milliards d'étoiles: la Voie lactée.
Après avoir fait travalller l'imagination des poètes, celle-ci a été l'objet de toute l'attention des scientifiques. La "goutte de lait tombée au sein de Junon", "le chemin menant au paradis" s'est révélé être la banlieu proche de notre Système solaire, une simple partie d'un ensemble beaucoup plus vaste composé entre autres d'étoiles et de nébuleuses.
200 milliards de soleils...nos voisins
La Voie lactée n'est donc rien d'autre que notre galaxie vue de l'intérieur et par la tranche. De ce point d'observation, les étoiles y apparaissent plus nombreuses qu'ailleurs. Et comme nous ne sommes pas situés au centre de la galaxie, en été, nous bénéficions d'une vue privilégiée par les zones les plus denses.
Nous cohabitons dans cet ensemble avec plus de 200 milliards d'autres soleils: un ensemble qui a l'aspect d'un disque de 100 000 années-lumières de diamètre. Lorsque nous regardons perpendiculairement au plan de ce disque, peu d'étoiles gênent notre vision vers l"extérieur". En revanche, tout regard dans le plan même se heurte à une forte concentration d'étoiles. Ainsi se comprend facilement cette grande bande laiteuse.
Le centre: à 28 360 années-lumière
Connaître la forme de notre galaxie, ainsi que la localisation précise de son centre, n'étais pas chose facile. D'autant que le rayonnement visible est fortement absorbé par le gaz interstellaire et par une multitude de poussières. Sur une zone de 1 000 années-lumière de diamètre, centrée sur le Système solaire, toute une gamme d'instrument explorent une quantité d'étoiles représentant près de 10 milliards de masses solaires.
L'observation du halo galactique entourant notre galaxie a révélé la présence d'amas globulaires. Ces ensembles sphériques de plusieurs millions d'étoiles sont les vestiges d'une époque où la galaxie ne s'était pas encore rassemblée en un dique. Le calcul de leur position a permis aux scientifiques de préciser la situation du centre galactique: il est localisé à 28 360 années-lumière de nous, dans la direction de la constellation du Sagittaire.
Un coeur, un bulbe et des bras
Cette galaxie qui nous apparaît comme une bande est en fait une galaxie spirale, c'est-à-dire qu'autour du coeur se déploient des "bras" qui évoquent certains feux d'artifice. Il faut imaginer le coeur comme la partie centrale de ce que l'on nomme le bulbe, sorte de renflement d'une immense assiette. Aplati, ce bulbe a un diamètre de 20 000 années-lumière.
Bien que difficile d'accès, le coeur présente un bilan énergétique tel que les astrophysiciens peuvent imaginer toutes sortes de scénarios. Notamment que la forte densité d'étoiles dans ces régions pourraient, par effondrement, provoquer la constitution de trous noirs supermassifs, véritables aspirateurs de matière environnante.
Les bras sont des zones riches en étoiles de toute sorte et de tout âge: des vieilles, des jeunes à forte luminosité, et même de futures étoiles, car la matière y est très compressée du fait de l'énorme force de gravité. Le Système solaire, dont fait partie la toute petite Terre, est situé dans l'un de ces bras. Et, comme la Terre tourne autour du soleil, le Système solaire tourne autour du coeur de la galaxie en compagnie de nombreuses autres étoiles. Tout cet ensemble bien organisé n'est lui aussi qu'une partie d'un autre ensemble bien plus vaste.
Le bestiaire galactique
Les progrès réalisés dans le domaine de l'insrumentation astronomique ont en effet permis de détailler les images du ciel, notamment celles des nébuleuses, dont on ignorait complètement la nature. Sous ce mot générique se cachait des amas d'étoiles, des cadavres stellaires, des nuages de gaz, mais aussi des galaxies. Et parmi les millions et les millions d'étoiles visibles sur les plaques photographiques, ces structures oblongues à l'aspect flou se distinguaient de plus en plus nettement. Il était même poissible d'en donner la taille et la distance depuis la Terre.
La forme des galaxie fournit le qualificatif pour les désigner: spirales, spirales barrées, elliptiques, irrégulières...Chacune contient entre 100 et 400 milliards d'étoiles. La mesure de leur distance permet de leur assigner une position dans l'espace même regroupés en superamas, qui sont répartis le long de la structures complexes proposées par les modèles de la cosmologie moderne. On peut donc affirmer que l'Univers contient actuellement beaucoup plus de galaxies qu'il n'y a d'étoiles dans une galaxie! Chaque étoile est une brique de base parmi plus de 100 milliards d'autres formant une galaxie, laquelle, avec des centaines de milliards d'autre encore, constitue l'Univers. En observant la Voie lactée, banlieu d'un Univers si vaste et si complexe, il y a de quoi être pris de vertige!
Merci wolfe pour cet article !
Bisous