Shining de Stephen King
Résumé:
Jack Torrance, ancien alcoolique et écrivain raté, décide de reprendre sa vie en main en s’installant avec sa femme Wendy et son fils Danny dans un hotel, l’Overlook Palace, qui offre en été, confort et luxe mais qui se retrouve en hiver complètement coupé du monde par le froid et la neige… Mais vous verrez que tout ne se passera pas aussi bien que cela…
C’est donc en tant que gardien que Jack Torrance y est embauché cette année là. Mais une fois coupés du monde, l’hôtel se réveille et avec lui, d’étranges phénomènes vont peu à peu avoir raison de la santé mentale, déjà fragile de Jack. Heureusement, le petit Danny possède un don ; Le « shining », qui lui permet de voir les choses et les êtres disparus.
Ce roman, le 3ème de Stephen King, sera publié en 1977 et rencontrera immédiatement un immense succès. Il sera ensuite brillamment adapté au cinéma par le talentueux Stanley Kubrick qui saura mettre en image toute la tension rencontré dans le livre. On y retrouve l’excellent Jack Nicholson qui y joue ici le rôle de Jack Torrance. Le film, sorti en mai 1980, recevra le grand prix du jury au festival d’Avoriaz.
Mon avis: Stephen King étant mon second auteur préféré j'ai lu évidement tous les livres qu'il a publié! C'est incontstablement le maitre de l'horreur. Shining est pour moi l'un des meilleu qu'il ait écrit. On plonge immédiatement dans l'horreur avec ce petit garçon qui affrontera seul le pouvoir démoniaque de cet hotel. Un livre à lire absolument!
Extraits:
Il alla vers la planche à hacher et saisit le manche du maillet.
Il le leva et le fit tournoyer.
Le maillet faucha l'air avec un sifflement menaçant.
Jack Torrance se mit à sourire.
Tu perds la tête, tu déménages, tu travailles du chapeau, tu as les méninges en accordéon, tu as une araignée au plafond, tu as le timbre fêlé, tu ondules de la toiture, tu es bon pour le cabanon. Ou, tout simplement : tu deviens fou.
Il se reprit, lâcha la poignée et se retourna avec précaution. Ses articulations craquaient, il avait des jambes de plomb. Lentement, il revint sur ses pas jusqu’à la porte de la salle de bains.
Le rideau de douche, qu’il avait repoussé pour examiner la baignoire, était de nouveau tiré. C’étaient les anneaux qui en glissant sur la tringle d’acier avaient provoqué ce bruit métallique qui avait résonné à ses oreilles comme des ossements se tassant dans un caveau. Il regarda le rideau, bouche bée.
Quelque chose se dissimulait derrière, dans la baignoire.
C’était une forme indistincte, aux contours flous, qu’il devinait à travers le plastique. Ça pouvait être n’importe quoi. Peut-être n’était-ce qu’une illusion d’optique, provoquée par un jeu de lumière, ou l’ombre de la pomme de douche. Ou même une femme morte depuis longtemps, étendue dans son bain, une savonnette Lowila dans une de ses mains raidies, attendant la visite de son prochain amant.
Il fit glisser le rideaux de douche.
La femme qui gisait dans la baignoire était morte depuis longtemps. Elle était toute gonflée et violacée et son ventre, ballonné par les gaz et ourlé de glace, émergeait de l'eau gelée comme une île de chairs livides. Elle fixait sur Danny des yeux vitreux, exorbités comme des billes.
"La mort faisait partie de la vie. Et, si l'on n'acceptait pas cette vérité-là, on ne comprendrait jamais rien à la vie. L'idée de sa propre mort est difficile à comprendre, mais elle n'est pas intolérable"
Les larmes qui brûlent sont aussi celles qui consolent.
Tu peux fuir un étranger, mais tu ne peux pas te fuir toi-même.
La vie est dure, Danny. Le monde ne nous veut pas de mal, mais il ne nous veut pas de bien non plus. Il se fiche de ce qui nous arrive.