Les animaux ingénieurs
Je met on blog en pause pour une période d'un mois. Je vous dit à très bientôt!!
Je dédie cet article à Les voyages et moi.
La plupart des invensions humaines se trouvent déjà dans la nature. Notre technologie n'a donc rien à envier à celle qu'utilise les animaux. Pour se protéger et assurer la survie de leur espèce, ceux-ci sont capables de performances étonnantes et agissent souvent comme de véritables maîtres d'oeuvre. Dans certains cas, l'homme s'est d'ailleurs directement inspiré de solutions utilisées par les animaux pour résoudre des problèmes techniques aussi complexes que la résistance des matériaux. Mais il faut nous reconnaître une supriorité nous nous perfectionnons sans cesse. Les termites, eux, fabriquent le même béton depuis des millions d'années. Chaque animal hrite en fait de son "tour de main" par voie génétique. Il ne connaît que celui qui est propre à son espèce. Aucune abeille ne sait tisser une herbe, aucun oiseau ne construit de cellules hexagonales...
L'abeille, ingénieur aéronautique
La cire est un matériau fragile, malléable, qui fond à 65°C. Pourtant, les 20 g de cire nécessaire à la construction d'un rayon permettent de stocker 1KG de miel! Le secret? La cellule hexagonale, qui doit à sa forme d'être plus résistante à la déformation et de mieux absorber les chocs. Des qualités idéales pour construire des parois à la fois solide et légères. Les ingénieurs de l'aéronautique s'en sont donc inspirés : entre deux plaques de tôle, ils logent une structure dite en nid d'abeille, constituée de cellules hexagonales en matériau composite, ce qui allège la carlingue et la rend indéformable.
Le tisserin, artisan vannier
Suspendus à des branches flexibles, les nids des tisserins sont protégés des prédateurs. Mais ils doivent être tout à la fois solides pour supporter le poids des petits, suffisamment légers pour se maintenir en place et très souples pour se déformer sans se briser. Extrêmement élaborée, la technique de construction adoptée par le tisserin est à la mesure de ces défis. Elle nécessite d'ailleurs un apprentissage, les jeunes mâles s'exerçant sur des nids d'essai. Entre tissage et tressage, cette technique est fondée notamment sur l'emploi de noeuds - un peu comme pour les paniers en vannerie -, les brins d'herbe et les jeunes rameaux remplaçant les brins d'osier.
Tisserin masqué
La guêpe, spécialiste en isolation
Pour la communauté des guêpes, rien n'est plus précieux que les larves. Pour les protéger des coups de froid de certains petits matins comme des chaleurs de l'été, elles ont tout prévu. Les frelons recouvrent le nid d'une enveloppe constituée d'alvéole de "papier mâché" pleines d'air - en fait de la fibre de bois (cellulose) qu'ils ont malaxée de leurs mandibules. Ces alvéoles sont imbriquées comme des écailles. L'air emprisonné fait office d'isolant : le coeur du nid est ainsi protégé des brusques variations de températures. L'isolation de nos maisons est d'aillurs conçue selon ce pincipe, une couche d'air étant enfermée dans du polystyrène, du chanvre, de la laine de verre ou...de la cellulose.
Le termite, maçon de choc
En pleine zone tropical, les termites édifient des structures qui défient les lois de la construction. Comment ces habitats réalisés avec un matériau friable - sable et terre - peuvent-ils résister aux plueis diluviennes qui sévissent dans ces régions? En fait, les termites bâtisseurs utilisent un durcisseur élaboré à partir de leurs déjections et en imprègnent la paroi de la termitière. Une fois sèche, la mixture durcit au point de résister à l'érosion et à la plupart des attaques de prédateurs. En mélangeant ciment, sable et gravier pour créer le béton, l'homme n'a finalement pas fait mieux!
Le castor, ingénieur en hydrolique
Dans l'Alberta, au Canada, un barrage de près de 850 m de longueur, découvert en 2008 ferme le lac Clair, dans le parc national de Wood Buffalo. Pourtant, l'homme n'y est pour rien. Cette construction est l'oeuvre de générations de castors, qui l'ont régulièrement entretenue. Pourquoi un tel ouvrage pour de si petits rongeurs? Parce que, pour assurer sa survie, le castor à besoin, quel que soit le modèle d'habitation qu'il choisit, d'aménager ses entrées sous l'eau. Ses barrages lui permettent ainsi de réguler les débits et de créer des plans d'eau à niveau constant. Il découpe petits troncs et branches qu'il enfonce verticalement puis colmate avec de la boue, de spierres, des roseaux, des branchages, etc. L'importance des barrages de castor est fondamentale pour l'écologie des eaux de surfaces, ne serait-ce que pour la régulation du débit des rivières entravées, et la biodiversité inhérente aux lacs crées.