Le métamorphisme
Du calcaire au marbre.
Lorsque deux plaques lithosphériques s'affrontent, l'une s'enfouit dans les profondeurs de l'écorce terrestre. Là, elle recristallise et réapparaît beaucoup plus tard...."métamorphosée".
Aujourd'hui, le marbre est exploité dans des carrières à ciel ouvert. Pourtant, il fait partie de ces roches qui se sont constituées à plusieurs kilomètres de profondeur. La formation du marmbre - mais aussi celle des ardoises et des micaschistes - est tout à fait particulière, puisqu'elle est le résultat de la métamorphose d'anciennes roches (des calcaires dans le cas du marbre, des argiles dans celui des ardoises et des micaschistes) entraînées en profondeur. On les appelle d'ailleurs des roches métamorphiques. Si elles affleurent actuellement en surface, c'est que les kilomètres de matériaux qui se trouvaient initialement au-dessus d'elles ont été dégagés par l'érosion.
Entraînées vers les profondeurs
La lithosphère, couche la plus externe de notre planète (la croûte), est constituée de roches solides et fragmentées en plasques animées d'un perpétuel mouvement. Parfois ces plaques s'écartent les unes des autres ; d'autres fois, elles s'affrontent. Ces affrontements se résout le plus souvent par l'enfoncement de la plaque la plus dense sous l'autre et la formation, en surface, de plis qui donneront une chaîne de montagnes. Les roches de la plaque sui s'enfonce plongent progressivement au sein du manteau terrestre jusqu'à des profondeurs de plusieurs dizaines dee kilomètres. Elles sont soumises non seulement à une augmentation de pression importante (environ 300 fois la pression atmosphérique par kilomètre) mais aussi à une augmentation de température (environ 30°C par kilomètre). Par ailleurs, ces roches subissent des poussées colossales qui les plissent et les débitent en feuillets perpendiculaires à la direction de ces poussées, phénomène que l'on appelle schistosité.
Déformation et recristallisation
Réchauffement, augmentation de pression et déformation vont généralement de pair et on pour résultat une recristallisation complète des roches; celles-ci ne changent donc pas de composition chimique, mais simplement de composition minéralogique. Les nouveaux minéraux se développent avec une certaine orientation qui facilite le débit des roches en feuillets.