Le cheval de pure race espagnol s'est toujours signalé, au cours de son glorieux passé, par une grande force physique et mentale. "Equilibre" est sans doute le mot qui lui convient le mieux, tant pour désigner sa morphologie particulière que pour qualifier son caractère à la fois ardent et docile.
Une race mère
De la Renaissance à la fin du XVIIIe siècle, le cheval espagnol, présent dans les meilleurs écuries, a dominé l'équitation et l'élevage. Il a été croisé avec toutes les races d'Europe et d'ailleurs. Peu de lignées de chevaux de sport peuvent prétendre avoir échappé à son influence.
Bon à savoir! Andalou!
Beaucoup de cavaliers connaissent encore le cheval de pure race espagnol (P.R.E) sous le nom d'andalou, qui regroupait autrefois celui-ci et le lusitanien. Aujourd'hui, ces deux races ont chacune leur stud-book.
Le cheval de pure race espagnol est particulièrement doué pour les allures relevées.
De Rome à la cour des rois
Le cheval de pure race espagnol est l'une des plus anciennes races équines. Les auteurs romains louaient la dextérité et la maniabilité de ce cheval de bataille inégalable.
Souple, fort, ardent et docile, ce petit cheval poursuivit son chemin glorieux au fil des siècles. Sa réputation, déjà assise dans toute l'Europe à la Renaissance, atteignit son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècle. A cette époque, aucune cour d'Europe ne pouvait se passer de cette agile monture. On trouvait tant de qualités au "genet d'Espagne" qu'on l'employa pour améliorer presque toutes les races.
Un mauvais moment à passer
Au XIXe siècle, le cheval espagnol souffrit d'un désintérêt progressif. Ses qualités guerrières perdirent peur à peu leur importance, la tauromachie à cheval, abandonnée au XVIIIe siècle, ne devait reprendre qu'en 1925; enfin, l'engouement pour les courses et les pur-sang métamorphosait peut à peu les sports équestres.
Gros plan
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le cheval espagnol devait faire ses preuves à la guerre, en tauromachie et en haute école. Ces disciplines très exigeantes en ont fait un cheval d'une grande force ainsi que d'une maniabilité et d'un courage exceptionnels.
Le saviez-vous?
Lorsque Cortez arriva au Mexique en 1519, il débarqua, en même temps que ses hommes, 16 chevaux qui semèrent la terreur parmi les indigènes. Ceux-ci ne connaissaient pas cet animal qui avait disparu de leur continent depuis très longtemps. Le sang ibère constitue la souche du peuplement équin de l'Amérique.
Sauvé par des moines
Les éleveurs espagnols comme beaucoup d'autres éleveurs dans le monde, sensible à la mode, voulurent "améliorer" la race en la croisant avec des pur-sang arabes et anglais. Heureusement pour cette race exceptionnelle, quelques moines cgartreux, installés à Jerez de la Frontera, s'obstinèrent à ignorer les modes et persévérèrent la très pure lignée des "cartujanos" (chartreux). Cette lignée désormais légendaire a permis à l'élevage espagnol de faire renaître ce cheval aux qualités si particulières.
Une percée internationale
Les jurys des carrières de dressage ont longtemps boudé les allures particulières de ce petit cheval. Mais les éleveurs se sont appliqués à sélectionner des modèles plus grands et des sujets doués d'allures plus bondissantes, moins "moelleuses". Ainsi, peu à peu, le P.R.E fait son apparition dans les compétitions officielles: aux jeux d'Atlanta, sur les quatre cavaliers de dressage de l'équipe espagnole, trois montaient des chevaux de pure race espagnol. L'un deux - Ignacio Rambla sur Evento - fut sélectionné pour la finale.
Le cheval de pure race espagnol est un remarquable cheval d'extérieure. Les cavaliers apprécient son confort, son intelligence, la sûreté de son pied et...celle de son caractère!
Renaissance
Longtemps éclipsé par les pur-sang et les demi-sang quand les courses puis la compétition se sont développées, le cheval de pure race espagnole sucite un regain d'intérêt depuis les années 70
Origine
C'est en Andalousie, dans les chaudes terres du sud de l'Espagne, qu'est né le P.R.E.
L'art équestre
Le développement de l'équitation de loisir n'est pas étranger au succès renouvelé du cheval espagnol, car ce dernier excelle en extérieur. Mais le travail de certains écuyers, et notamment du portugais Nuno Oliveira, a aussi montré ce dont les chevaux ibères étaient capables en matière de haute école, attirant de nombreux cavaliers vers cette race et vers cet art.
Type et tempérament
Ce cheval est remarquable en dressage, où ses facilités naturelles pour le rassembler et son extraordinaire souplesse en font une monture légère et maniable. Sa capacité d'apprentissage presque infinie est aussi un atout puissant dans le domaine du cirque et du spectacle, où il domine. Il réussit également à l'attelage et, bien sûr, en taurnomancie.
Modèle
Le cheval de pure race espagnole est tout en rondeur, mais avec des membres fins et élegants. Sa croupe est inclinée et son rein large et relativement long. Il est long jointé. Cette particularité, associée à des jarrets parfaitement d'aplomb et à sa conformation générale, lui permettent une grande amplitude de flexion et confèrent à ses allures leur "moelleux" caractéristique. C'est un cheval qui semble destiné au rassembler et aux allures relevées.
La tête est assez importante, noble et expressive, avec de beaux yeux en amande. Le standard de la race impose un profil rectiligne, mais le chanfrein est fréquement légèrement convexe.
Taille
Minimum: 1,52 m pour les mâles, 1,50 pour les femelles; on trouve des chevaux dépassant 1,65 m.
Robe
Le gris domine, mais le noir et le bai sont courants.
Caractère
En or! Doux et toujours aimable à pied, souple et plein d'énergie monté ou attelé; intelligent, ardent, mais d'une docilité naturelle.
Bonne journée wolfe. Bisous