La fin des dinosaures : une énigne fascinante
Après avoir dominé la terre pendant 170 millions d'années, les dinosaures s'éteignirent brusquement. Qu'est-ce qui a provoqué la fin du règne des grands reptiles?
Des scientifiques issus des disciplines les plus diverses ont avancés plusieurs hypothèses sur la disparition des dinosaures, mais certains points demeurent toujours mystérieux.
Extinction en masse
Il y a quelque 65 millions d'années s'est produit un boulversement écologique qui marqua le passage de l'ére Mésozoïque (secondaire), entre 225 et 70 millions d'années, à l'ère Cénozoïque (tertiaire) entre 70 millions d'années et 2 millions d'années. La majeure partie des reptiles fut décimée : les reptiles terrestres, les ptérosauriens (les reptiles volants), les ichtyosaures et les plésiosaures (les reptiles marins) disparurent. Les invertébrés marins subirent également de lourdes pertes, avec l'apparition de groupes entiers de mollusques, tels les ammonites, les bélémites et les rudistes. Il est difficile d'imaginer l'ampleur du phénomène.
Solutions pour une énigme
Pour expliquer l'extinction de tant d'espèces, des dizaines d'hypothèses ont été avancées sans qu'aucune n'ait fait l'unanimité parmi la communauté scientifique. Certains on suggéré la tendance naturelle des espèces à s'éteindre. Les dinosaures seraient donc devenus une espèce vieillissante, perdant peu à peu la capacité d'évoluer et de s'adapter. Pourtant, les vestiges fossiles des dinosaures de la fin du Crétacé, montrent une remarquable diversification qui infirme cette hypothèse.
Le niveau des eaux
L'hypothèse de la "régression marine" met en relation l'extinction des grands reptiles avec l'abaissement des eaux des océans, intervenu au cours du Crétacé inférieur. L'émersion des plates-formes continentales serait à l'origine de l'exctinction des reptiles marins. Sur les continents, la régression marine aurait provoqué un bouleversement climatique, avec des étés plus chauds et des hivers plus rigoureux. Ce phénomène aurait été fatal pour les reptiles, très sensibles aux changements de températures.
Maladies et stérilité
La propagation de graves maladies infectieuses aurait pu causer des épidémies dévastatrices au sein des populations de dinosaures. Cette autre hypothèse n'explique toutefois pas leur disparition à l'échelle planétaire. L'une des théories les moins crédibles est celle selon laquelle les oeufs auraient été rendus "stériles" par de profondes mutations climatiques soudaines.
L'apparition de nouveaux végétaux
D'autres hypothèses ont été avancées par les spécialistes de l'écologie primordiale. La fin du Crétacé a vu la diffusion des premiers angiospermes, les plantes à fleurs. Elles auraient causé une véritable transformation dans la chaîne alimentaire, au terme de laquelle se trouvait les dinosaures. Car leur apparition, qui fut certainement un événement extraordinaire et inattendu, semble avoir favorisé l'évolution de nouveaux groupes de dinosaures herbivores, tels les cératopsides et les hadrosaures.
Apocalypse venue de l'espace?
Seul un événement à l'échelle planétaire, d'une violence inédite, aurait pu causer un tel désastre. Au départ, on a envisagé la possibilité de l'explosion d'une supernova au voisinage de notre système solaire; les radiations émises auraient pu éteindre de nombreuses formes de vie sur Terre. Ensuite, on a mis en cause des corps extraterrestres, tels que des comètes ou des astéroïdes, plus nombreux dans le passé qu'aujourd'hui, dont la collision avec la Terre aurait provoqué une catastrophe écologique, mettant en péril l'existence de la vie. La découverte dans le Golfe du Mexique d'un cratère de 230 km de large, provoqué par l'impact d'un astéroïde d'un diamètre d'environ 10 km, a poussé de nombreux chercheurs à épouser cette dernère thèse. La violence de l'impact, l'onde de choc qui s'en suivit, le brusque réchauffement de l'atmosphère et les gigantesques incendies engendrés auraient tué brusquement de nombreusess espèces. La période d'obscurité qui suivit aurait détruit l'environement, provoquant des pluies acides, ainsi qu'un rapide abaissement de la température, empêchant la photosynthèse. Par conéquent, les plantes auraient été déciméess, privant les dinosaures herbivores puis les grands reptiles carnivores de nourriture.
Preuves chimiques
Les preuves chimiques appuyant cette hypothèse ont été apportées lors de la découverte d'anomalies géochimiques et minéralogiques rencontrées dans les roches formées entre la fin du Crétacé et le début de l'ère Cénozoïque, époque correspondant à l'extinction des dinosaures.
Des concentrations extrêmement importantes d'iridium (un métal abondant dans les météorites et les astéroïdes) ont été notées dans la Gola del Bottaccione non loin de Gubbio (Italie), en Nouvelle-Zélande, en Espagne et au Danemark. Il s'agit là de signes précieux fournis par ces roches.
Les dinosaures peuplèrent la Terre pendant plus de 170 millions d'années, se diversifièrent en plus de 300 espèces et occupant de cette manière toutes les niches écologiques. Les reptiles de toutes les tailes peuplèrent pendant un temps extrêmement long le ciel, la terre et l'eau.
L'histoire de la Terre n'a pas fourni l'explication formelle de la disparition massive et rapide des dinosaures, il y a quelques 65 millions d'années.
A partir de ce moment, les mammifères (qui étaient apparus il y a quelques 220 millions d'années) se diversifièrent, devenant les maîtres incontestés de toute la terre émergée. De la même manière, les oiseaux (apparus il y a environ 150 millions d'années) occupèrent le ciel déserté par les grands reptiles ailés.
Fleurs et fruits
La majeure partie des plantes existant aujourd'hui sont des spermatophytes, des plantes à graines; les angiospermes en sont un sous-embranchement.